Une cité sur le point d'éclore. Une cité d'un genre nouveau. Une ville noyée dans son propre succès où chacun de nos rêves est promis d'être rendu possible par la victoire. Los Angeles, 1950. Nous voilà jetés en première ligne dans une métropole en plein essor qui depuis quelques années est devenue aux yeux du monde le symbole du rêve américain. L'allégorie de la liberté et de la vie. La cité des opportunistes, où l'Hollywood d'après-guerre modèle l'esprit et les désirs de la planète entière. La cité des rêveurs. Une cité sans limites, dissimulée derrière une façade de paillettes et de glamour où se cache pourtant une réalité bien plus sombre. Une industrie profitant sans vergogne des jeunes filles les plus naïves, un taux de crimes atteignant un niveau historique doucement bercés par un fond de jazz, ainsi qu'une police et un gouvernement corrompus à tous les niveaux. Los Angeles: une cité pervertie où tout le monde a quelque chose à cacher.
Pour les habitants de Fairview Hills, le rêve est néanmoins différent. Il est ce que les autres appellent le rêve personnel. Un rêve qui ne regroupe rien d'autre que l'idée d'une réussite sociale et d'une parfaite petite famille dans une parfaite et grande maison, celle-ci étant idéalement située dans une banlieue relativement aisée où le retour aux valeurs familiales de la femme au foyer et de l'épouse modèle consécutif à la guerre a sa place sans que personne ait à y redire. Un rêve qui perdurera tant que les traditions continueront à être respectées. Entre eux et ceux qui justement semblent déterminés à réévaluer le rôle de chacun dans cette société qu'ils disent être péniblement conservatrice, il ne vous reste plus qu'à choisir votre camp.